
Cette série d’articles constitue mon retour d’expérience sur le Manuel pour les nouveaux stoïciens (A handbook for new Stoics), un livre de pratique du stoïcisme, par Massimo Pigliucci et Gregory Lopez. Pendant une année, chaque semaine, j’expérimente la pratique stoïcienne proposée par le Manuel et vous partage ici mon bilan hebdomadaire. Vous aurez ainsi un aperçu des différents exercices stoïciens et des bienfaits (ou non) qu’ils peuvent vous offrir.
Semaine 3 : prendre du recul
💬 La citation
« Ce qui nous fait connaître les intentions de la nature, ce sont les choses sur lesquelles nous ne sommes pas en désaccord. Par exemple, lorsque l’esclave de quelqu’un a cassé une coupe, nous sommes aussitôt portés à dire : « Ce sont des choses qui arrivent. » Quand la tienne, à son tour, sera cassée, sache donc que tu dois être dans les mêmes dispositions que tu étais quand fut cassée celle de l’autre. Applique aussi cette règle à des faits plus importants. Quelqu’un a-t-il perdu son enfant ou sa femme ? il n’est personne qui ne dise : « C’est la condition humaine. » Mais que l’on perde soi-même l’un des siens, aussitôt : « Hélas ! malheureux que je suis ! » Il faudrait se souvenir de ce qu’on éprouvait à l’annonce du même événement atteignant autrui. »
Épictète, Manuel, XXVI
🔥 La pratique : me parler à moi-même, à la deuxième personne (« tu »)
L’exercice consistait à écrire pendant au moins 5 minutes, chaque jour, sur une difficulté rencontrée le jour-même ou sur une inquiétude à venir dans les prochaines jours. Je devais indiquer ce que je ressentais quant à la difficulté ou à l’inquiétude, puis réfléchir à des façons de gérer cela. L’originalité et l’intérêt principal de cet exercice d’écriture, c’est de se parler à soi-même en disant « tu » plutôt que « je ».
🔎 Un exemple : dire mon opinion ou exprimer de l’empathie ?
Les textes de cette semaine sont assez personnels et concernent des personnes, qui lisent parfois ce blog 🙂
Alors, je vous partage simplement un court extrait pour vous montrer à quoi peut ressembler l’exercice.
« [après avoir précisé mes émotions] … Distingue bien ces deux situations : lorsqu’autrui a besoin d’écoute et d’empathie et lorsqu’il te semble préférable de répondre pour exprimer ta propre opinion sur le sujet. Dans tous les cas, ne cherche jamais à corriger un jugement que tu penses faux chez autrui, lorsque la personne a avant tout besoin d’empathie. »
🤔 Mon retour sur la semaine #3
J’ai trouvé un réel intérêt à faire cet exercice. Il m’a permis de me distancier émotionnellement de certaines situations pour cultiver un calme utile à la réflexion et à la prise de décision. Il m’a également aidé à adopter une attitude de bienveillance envers moi-même, comme si je parlais à un ami. J’avais l’esprit plus clair.
Le seul point négatif est que l’exercice porte uniquement sur des problèmes ou inquiétudes ; j’aurais aimé écrire à propos de choses agréables aussi, pour m’encourager ou me féliciter comme je l’aurais fait envers un ami.
✏️ Pensées en vrac
Pour faire l’expérience de Dieu, il suffit de regarder un autre être humain, droit dans les yeux, en silence.
Les épreuves fabriquent la sagesse.
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