Cette série d’articles constitue mon retour d’expérience sur le Manuel pour les nouveaux stoïciens (A handbook for new Stoics), un livre de pratique du stoïcisme, par Massimo Pigliucci et Gregory Lopez. Pendant une année, chaque semaine, j’expérimente la pratique stoïcienne proposée par le Manuel et vous partage ici mon bilan hebdomadaire. Vous aurez ainsi un aperçu des différents exercices stoïciens et des bienfaits (ou non) qu’ils peuvent vous offrir. Bienvenue dans la semaine 13 de mon journal de bord !
💬 Une pratique présentée par Sénèque
Combien plus heureux celui qui n’est tenu à rien envers personne qu’envers quelqu’un à qui il lui est si facile de refuser, envers lui-même ! Mais, puisque nous n’avons pas une pareille vigueur d’âme, bornons du moins l’étendue de nos biens, afin d’ête moins exposés aux injures de la fortune. A la guerre, les hommes de taille médiocre, qui peuvent se blottir derrière leurs boucliers, se tirent d’affaire à meilleur compte que ceux qui les débordent et que leur puissante corpulence offre de toutes parts aux coups. Pour l’argent, la vraie mesure est celle qui consiste à ne pas aller jusqu’à la gêne, mais à s’en éloigner le moins possible.
Sénèque, De la tranquillité de l’âme, 8
🔥 Comment mettre en application cette pratique ?
Pour s’exercer au minimalisme, les auteurs demandaient d’abord de réfléchir à des objets qu’on n’utilise plus et dont on pourrait se séparer. Selon notre volonté et notre attachement émotionnel à ces objets, le livre incitait ensuite à s’engager à donner, recycler ou jeter ces objets, en définissant une date précise dans la semaine.
De mon côté, j’ai préféré suivre une méthode différente. J’avais déjà effectué un nettoyage minimaliste l’année dernière avec l’aide d’une amie (le regard extérieur est très utile pour une évaluation plus objective entre l’essentiel et l’accessoire). Plutôt que de procéder de façon aussi méthodique que le propose le livre, je suggère plutôt de réaliser un grand ménage/nettoyage/rangement. Puis, lorsque vous rencontrez un objet que vous n’avez pas utilisé depuis 6 mois, vous pouvez vous demander : à quand remonte la dernière utilisation de cet objet ? Est-ce que je prévois de l’utiliser bientôt ? Finalement, observer simplement quel(s) affect(s) l’objet suscite en vous. Si cela ne suscite pas grand chose, vous pouvez vous débarrasser facilement de cet objet. Et s’il suscite une émotion, vous pouvez tout de même décider de vous en débarrasser en considérant l’émotion comme une pratique d’adieu. Même si cela peut paraître difficile, je vous garantis que vous vous en sentirez plus léger après.
🔎 Un exemple : le tri des vêtements et des applications
J’ai profité de cette pratique pour faire du tri dans mes vêtements : j’ai donné quelques pantalons et t-shirts que je n’utilisais plus et qui ne suscitaient aucune émotion en moi. Le minimalisme est aussi praticable du côté numérique : j’ai profité de cette semaine pour supprimer toutes les applications que je n’utilisais plus sur mon Smartphone (qui dispose déjà d’un module d’affichage minimaliste).
🤔 Mon retour d’expérience sur la semaine #13
Je ne suis toujours pas convaincu par la façon dont les exercices sont présentés et amenés par le livre. En fait, j’aimerais une pratique plus méditative ou contemplative et moins réflexive. Je trouve que le livre recourt trop souvent à des pratiques de rédaction/planification, ce qui laisse peu de place à la simple expérience contemplative ou méditative que propose pourtant aussi le stoïcisme. Attendons de voir les prochaines semaines !
✏️ Extraits de mon journal de pensées
L’empathie commence par l’écoute silencieuse : envers autrui comme envers soi-même.
Suivre la Nature, c’est se dire : « j’accepte la situation ». Et le Sage dira même : « j’aime ce qui m’arrive ».
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Dans la pratique minimaliste, il y a pas que le fait de trier ces vêtements, ce qui en occasionne d’en acheter d’autres , on peut le faire dans plein d’autre chose …